Visitez le conte au soleil d’Ane, d’apres Charles Perrault.

Written by on October 19, 2022

Visitez le conte au soleil d’Ane, d’apres Charles Perrault.

Une petite histoire a lire a toutes les bambins le jour.

Auteur du conte : Charles Perrault

L’histoire du conte Peau d’ane

Cela reste des gens de qui l’esprit guinde, Sous votre front jamais deride, Ne souffre, n’approuve et n’estime Que le pompeux et le sublime. I  mon sens, j’ose poser en fera Qu’en de certains moments l’esprit le plus parfait Peut aimer sans rougir jusqu’aux marionnettes; Et qu’il sera des temps et des lieux Ou le grave et le serieux Ne valent gui?re d’agreables sornettes. Pourquoi faut-il s’emerveiller que J’ai raison Notre plus sensee, Lasse souvent de trop veiller, Par des contes d’ogre et de fee Ingenieusement bercee, Prenne bonheur a sommeiller?

Sans craindre donc qu’on me condamne De en gali?re employer le loisir, Je vais, pour contenter votre franchement desir, Vous conter tout au long l’histoire de Peau d’Ane.

Cela etait une fois un roi, Le plus grand qui fut sur la terre, Aimable en paix, terrible au combat, Seul enfin comparable a soi. Ses voisins le craignaient, ses Etats etaient calmes, Et l’on voyait de l’ensemble de parts Fleurir, a l’ombre de l’ensemble de ses palmes, ainsi, les vertus et nos beaux arts. Le aimable moitie, sa compagne fidele, Etait si charmante et si belle, Avait l’atmosphi?re si commode et si doux, Qu’il etait encore avec cette dernii?re Moins heureux roi qu’heureux epoux. De leur tendre et chaste hymenee Plein de douceur et d’agrement, Avec tant de vertus une fille etait nee Qu’ils se consolaient facilement De n’avoir pas de plus ample lignee.

Dans son vaste et riche palais Ce n’etait que magnificence; Partout y fourmillait une vive abondance De courtisans et de valets; Il avait dans son ecurie Grands et petits chevaux de toutes les facons, Couverts de beaux caparacons, Roides d’or ainsi que broderie; Neanmoins, cela surprenait tout le monde en entrant, C’est qu’au lieu le plus apparent, Un maitre ane etalait ses deux grandes oreilles. Cette injustice vous surprend, Mais lorsque vous saurez ses vertus nonpareilles, Vous ne trouverez pas que l’honneur fut trop grand.

Tel et si web le forma la nature Qu’il ne faisait jamais d’ordure, Mais bien beaux ecus au soleil Et Louis de toute maniere, Qu’on allait recueillir sur la blonde litiere l’integralite des matins s’inscrire sur elite singles a le reveil.

Or le Ciel qui parfois se lasse De rendre nos hommes contents, Qui i  chaque fois a ses biens mele quelque disgrace, Ainsi que la pluie au excellent temps libre, Permit qu’une apre maladie Tout a coup de la reine attaquat les beaux jours. Partout on cherche du secours, Mais ni la faculte qui le grec etudie, Ni les charlatans ayant cours, Ne purent l’ensemble de ensemble arreter l’incendie que la fievre allumait en s’augmentant forcement. Arrivee a sa derniere heure, Elle devoile au roi son epoux: ”Trouvez bon qu’avant que je meure J’exige une chose de vous: C’est que s’il vous prenait l’envie De vous remarier quand je n’y serai plus. — Ha! dit le roi. Ces soins sont superflus, Je n’y songerai de ma vie, Soyez en repos la-dessus. — Je le crois beaucoup. Reprit la reine, Si j’en prends a temoin ce amour vehement; Neanmoins, pour m’en rendre plus certaine, Je veux avoir la serment, Adouci toutefois par votre temperament Que si vous rencontrez une femme plus belle. Mieux faite et plus sage que moi, Vous pourrez franchement lui donner votre foi Et vous marier avec cette dernii?re.” Sa confiance en ses attraits Lui faisait regarder une telle promesse Comme un serment, surpris avec adresse, De ne se marier pas. Notre prince jura donc, les yeux baignes de larmes, Tout ce que la reine voulut; La reine entre ses bras mourut, Et jamais 1 mari ne fit tant de vacarmes. A l’ouir sangloter et les nuits et les jours, On jugea que son deuil ne lui durerait guere, ainsi, qu’il pleurait ses defuntes amours Comme un homme presse qui veut sortir d’affaire.

On ne se trompa point.

Au bout de quelques mois Cela voulut proceder a faire un nouveau tri. Mais ce n’etait nullement chose intuitive, Il fallait garder son serment, Et que la nouvelle epousee Eut plus d’attraits et d’agrement Que celle qu’on venait de mettre au monument.

Ni la cour en beautes fertile, Ni Notre campagne, ni la metropole, Ni les royaumes d’alentour Dont on alla faire le tour, N’en purent fournir une telle; L’infante seule etait plus belle Et possedait plusieurs tendres appats Que la defunte n’avait gui?re. Le roi le remarqua lui-meme Et, brulant d’un amour extreme, Alla follement s’aviser que avec cette raison il devait l’epouser. Cela trouva meme 1 casuiste Qui jugea que la situation se pouvait proposer. Mais la jeune princesse triste D’ouir parler tout d’un tel amour, Se lamentait et pleurait nuit et jour. De mille chagrins l’ame haute, Elle alla trouver sa marraine, Loin, dans une grotte a l’ecart De nacre et de corail richement etoffee. C’etait une admirable fee Qui n’eut jamais de pareille en le art. I§a ne sera inutile qu’on vous dise Ce qu’etait une fee en ces bienheureux temps: Car je suis sur que la mie Vous l’aura devoile des toutes vos plus jeunes annees.

”Je sais, dit-elle, en voyant la princesse, et cela vous fera venir ici, Je sais de ce coeur la profonde tristesse; Mais avec moi n’ayez environ souci: i§a ne sera rien qui vous puisse nuire Pourvu qu’a mes conseils vous vous laissiez conduire. Votre pere, Il semble bon, voudrait vous epouser; Ecouter sa folle exige pourrait i?tre une faute bien grande, Mais sans le contredire on le est en mesure de refuser.

Dites-lui que l’on doit que celui-ci vous donne Pour rendre vos desirs contents, Avant qu’a le amour votre coeur s’abandonne, Une robe qui soit d’la couleur du temps. Malgre bien le i?tre capable de et toute sa richesse, Quoique le Ciel en tout favorise ses voeux, Cela ne saura jamais accomplir sa promesse.”

Aussitot la jeune princesse L’alla dire en tremblant a le pere amoureux Qui, au moment, fit entendre Aux tailleurs nos plus consequents Que s’ils ne lui faisaient, sans trop le Realiser tarder, Une robe qui fut une couleur du temps, Ils pouvaient s’assurer que celui-ci les ferait l’ensemble de pendre.

Le second jour ne luisait toujours pas Qu’on apporta la robe desiree; Notre plus beau bleu de l’Empyree N’est pas, lorsqu’il reste ceint de gros nuages d’or. D’une couleur plus azuree. De joie et de douleur l’infante penetree Ne sait que dire, ni comment Se derober a le engagement. ”Princesse, demandez-en une, Lui dit sa marraine bien bas, Qui, plus brillante et moins commune, Soit d’la couleur en lune. Cela ne vous la donnera nullement.” A peine la princesse en eut fait la demande, Que le roi evoque a le brodeur: ”Que l’astre de la nuit n’ait gui?re environ splendeur, ainsi, que dans quatre jours sans faute on me la rende.”


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