Chroniques d’une sage-femme des?uvree, en conge parental force, a une epoque ou ces dames et les couples ont i  chaque fois besoin de nous.

Written by on October 17, 2022

Chroniques d’une sage-femme des?uvree, en conge parental force, a une epoque ou ces dames et les couples ont i  chaque fois besoin de nous.

Plus jamais de toucher vaginal dans patientes endormies sans consentement prealable

Voici une tribune redigee avec Clara de BORT, directrice d’hopital, ancienne correspondante Sante a la Mission interministerielle de Lutte contre nos violences faites a toutes les femmes, Beatrice KAMMERER, presidente et fondatrice de l’association d’education populaire Les Vendredis Intellos, ainsi, Marie-Helene LAHAYE suite a l’affaire des touchers vaginaux dans patientes endormies, ainsi, soutenue avec une cinquantaine de personnalites.

En tant que sage-femme humaniste, feministe, il me paraissait evident de m’associer a votre demarche.

Pour celles et ceux qui souhaiteraient egalement s’associer a cette demarche vous pouvez tomber sur ici une petition a signer et relayer.

jeudi 13 novembre 2014

On a evoque que.

  • je ne pouvais jamais “avoir” un sterilet car je n’ai toujours pas eu d’enfant,
  • je ne pouvais jamais avoir recours a la sterilisation car je voudrais peut-etre des enfants dans deux annees,
  • je devais avoir un frottis meme si j’ai moins de 25 annees, parce que j’ai commence a avoir une activite sexuelle depuis plusieurs annees,
  • je devrais faire une mammographie avant 50 annees parce qu’on sait jamais et qu’il coi»te mieux depister trop tot que trop tard,
  • je devrais faire une mammographie a 80 ans parce qu’on sait jamais et qu’il vaut toujours mieux depister,
  • je ne devais nullement avoir de relations sexuelles pendant la grossesse,
  • je devais faire le depistage du diabete gestationnel aussi si je n’ai aucun facteur de risque parce qu’on sait jamais et qu’il vaut mieux faire un test pour rien,
  • je ne devais pas prendre de bain apres un accouchement,
  • je devais recevoir 1 mois Afin de reprendre des rapports sexuels avec Mathieu mais que “ca” devait etre fera avant la visite post-natale a six semaines,
  • je devais ne apporter que 4 fois le sein avec 24 heures a ma fille de deux mois,
  • je ne devais SURTOUT PAS m’endormir avec elle dans mon lit,
  • je ne devais surtout jamais choisir de liniment Afin de nettoyer ses fesses,
  • je n’avais inutile d’effectuer la reeducation du perinee car j’ai eu une cesarienne.

Alors, pourquoi, en gynecologie-obstetrique, en 2014, presque 2015, entend-on encore l’ensemble de ces “on m’a dit que” ?

Une autre reponse me vient a travers la theorie des “tiroirs en communication”.

Indeniablement, lors du file sur la communication au DIULHAM, Ingrid Bayot nous avait explique ce qu’elle appelait “les tiroirs d’la communication”.

  1. On trouvait en premier tout et cela touchait a l’experience : un echec d’allaitement, une erreur de diagnostic. et a l’affect : des convictions religieuses, des phobies.
  2. Dans le deuxieme, on mettait tout cela etait demontre, scientifiquement valable : nos etudes sur la guerison spontane des moins de 25 annees en cas de lesions cervicales, les pourcentages de fond subite du nourrisson en cas de cododo, les effets benefiques de l’allaitement.
  3. Au soir, on retrouvait bien ce qui etait adapte a tel patient : sa peur des microbes, le envie d’allaiter un certain temps, son niveau socio-professionnel.

Elle nous expliquait que si on donne des conseils, quels qu’ils soient, on piochait tantot dans un tiroir, tantot dans un autre. En tant que professionnels de sante, nous ne devrions jamais nous servir du tiroir 1 (ou disons plutot que nous devrions bien le connaitre Afin de ne point nous laisser parasiter). Le 2 parait ideal pour repondre aux exigences des codes de deontologie. Sauf qu’il sera trop restrictif. Ne donner que des etudes peut tres vite obtenir l’effet inverse. Ingrid Bayot nous avait explique site web pour mamans sucrГ©es que l’ideal, c’etait d’identifier son tiroir 1, de se nourrir du 2 et d’utiliser le 3 pour l’adapter a CE patient.

jeudi 30 octobre 2014

Les contes de fees n’existent pas

L’hopital, son fronton, ses chefs d’entreprise qui passent le temps dans la grisaille de la journee sans fin : une femme enceinte de le quatrieme enfant, rayonnante, son bide pointant, levant son visage vers votre ciel qui allait bientot accueillir le enfant pres de naitre. Arrive une autre femme, les traits fatigues d’une garde non i  nouveau terminee, une tasse d’un mauvais sirop Afin de lui rechauffer les mains et plus bien. Sourire de la toute premiere : “Bonjour, vous etes sage-femme, n’est-ce pas ? Je vous ai croisee lors de la naissance de ma fille, il me semble.” Le sourire fatigue de la seconde : “Oui, c’est possible. Tout se marche beaucoup pour vous ?” Le sourire se transforme en gemissement, mais le regard confirme : bien se marche beaucoup, ainsi, elle est en mesure de repartir, retourner donner notre vie. Le sourire se fige, les larmes paraissent refoulees, ameres mais habituelles : “si juste, elle avait pu, ne serait-ce qu’une seule fois. ” Que dire ? Que Realiser ? Comment justifier que diverses puissent et d’autres non ? Les contes de fees n’existent nullement.

Notre sourire se fige, le sein plein de life rentre autant que celui-ci le peut, dans l’espoir de ne point blesser votre ventre desireux de vie. Que dire ? Que Realiser ? Comment justifier que quelques puissent et d’autres non ? Les contes de fees n’existent pas.

Un banc dans la pelouse, baigne par le timide soleil de la fin d’hiver : une femme enceinte de le deuxieme enfant, rayonnante, le ventre pointant, attendant avec patience son compagnon qui a emmene leur fils faire du toboggan. Arrive une autre copine, l’air perdue, une liasse de papiers a la main. Sourire en premiere : “Bonjour.” L’absence de sourire en seconde : “Non, ce n’est gui?re un bon jour. On n’y arrivera, je n’y arriverai nullement. Manque seule. Ils disent que ca peut marcher avec une FIV. Mais si ca va marcher ainsi, pourquoi ca roule pas normalement ? Et si ca marchait gui?re ? Tout ca concernant pas grand chose ? Est-ce que je pourrai le supporter ? Les piqures ? L’hopital ? Peut-etre est-ce 1 signe ? Peut-etre ne devons-nous gui?re etre parents ? Peut-etre serions-nous de mauvais parents ?” Le sourire se fige, elle ne bouge plus, tentant de se rendre la plus invisible possible et priant afin que son fils ne l’appelle gui?re a ce moment precis. Les larmes coulent, une main tend 1 mouchoir. Que reconnai®tre ? Que Realiser ? Comment justifier que diverses puissent et d’autres non ? Les contes de fees n’existent pas.


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