Arts et Etre vous propose chaque dimanche un temoignage qui vise a illustrer ce qui se marche reellement derriere la porte de la chambre a coucher, dans l’intimite, loin, bien loin des chiffres et des normes.

Written by on December 13, 2022

Arts et Etre vous propose chaque dimanche un temoignage qui vise a illustrer ce qui se marche reellement derriere la porte de la chambre a coucher, dans l’intimite, loin, bien loin des chiffres et des <a href="https://datingmentor.org/fr/chat-zozo-review/">chat zozo</a> normes.

Luce a passe 40 ans avec 1 homme, a vivre une sexualite beige, sans etincelle, desir, ni passion.

A 60 annees sonnes, elle revit. Pas a minimum pres. Entretien avec une femme liberee, epanouie, rayonnante de vie. Enfin.

Le nom qu’elle s’est choisi n’est gui?re anodin. C’est qu’elle nous a ecrit en reaction au temoignage d’un certain Luc (recit qui en a touche quelques, d’ailleurs), un homme « resigne », en couple avec une femme menopausee, a la libido morte et enterree. « J’ai 59 ans et je me demande si je vais encore faire l’amour un jour… », disait-il.

J’ai remarque a fera bondir Luce : « Ce n’est nullement vrai qu’on n’emportera pas dans une tombe des souvenirs sexuels ! », denonce-t-elle, assise dans un petit cafe en Rive-Sud, votre matin ensoleille, a la veille du reconfinement. Et i§a en sait quelque chose.

C’est que Luce, avec ses cheveux blonds, coupes courts, son petit decollete et ses jolis bottillons, aussi si elle degage une energie et une agreable humeur hors du commun, revient de loin.

Elle se raconte un tantinet malgre elle, entre votre fou rire ici, en lachant 1 « on va me reconnaitre ! » la, avant de plonger finalement de bon c?ur, sans trop se Realiser prier : « Oh, et puis, si ca peut aider quelqu’un ! »

Alors voici : de le propre aveu, adolescente, elle n’etait nullement « tres sexuelle ». Plutot sportive, elle ne savait gui?re grand-chose une sexualite quand celle-ci a perdu sa propre virginite, a J’ai fin une 5 e secondaire. Avec son amoureux de l’epoque (une histoire qui va durer quand meme quelques annees), c’est « correct », sans plus, dit-elle. En gros : « On n’avait nullement l’internet, pas d’images, on etait 2 straights ensemble. »

A l’universite, elle rencontre le futur pere de ses bambins, ainsi, au lit, ce n’est guere mieux. « Zero », dit-elle d’emblee.

Je pense qu’il n’aimait gui?re ca. En tout cas, pas avec moi.

Meme au debut ? Meme au debut : « Moi, je n’ai pas connu ca, des soirees ou des nuits intenses de sexe, je n’ai jamais connu ca avec lui. » Elle se souvient d’avoir entendu ses amies se confier, et elle, de mentir. « Cela embrasse bien ? Je disais oui. Mais il ne m’embrassait pas ! »

Ils passent neanmoins gui?re loin de 40 annees ensemble. Une bri?ve eternite. « Je n’avais jamais connu plus avant. Alors c’etait correct. Il voulait des bambins. Une famille. Maudite mentalite… », laisse-t-elle ici tomber, entre 2 gorgees de sirop.

Mais une telle sexualite « straight », i  priori, ne sa comble jamais. « Si je le touchais le soir, il grognait. Ca m’est arrive de me masturber, a cote de lui, pendant qu’il dormait. » Ce faisant, elle s’est drolement remise proprement dit : « Je ne suis nullement attirante, je ne reveille pas sa sexualite, a-t-elle doute. Je sens mauvais ? Je goute mauvais ? C’est sur que nos grossesses, ca te defait ton corps… » Jusqu’au jour ou monsieur, « sans crier gare », a fini avec la quitter. « Je ne t’aime plus. » En fait, vous l’aurez en general compris, il la trompait, depuis de multiples annees, apprendra-t-elle plus tard.

On devine aussi qu’elle fut « detruite ». « J’ai arrete de manger, enchaine-t-elle. I  mon sens, le couple, la famille, c’etait gui?re une fibre, c’etait un cable. » Elle tombe d’ailleurs « profond ».

C’etait il y a quelques annees a peine, ainsi, Notre blessure est i  priori i  chaque fois a vif. Ses yeux rougissent quand elle revient dans ce thi?me. Par douleur, par rage ou via deception, on ne saura pas trop, et on n’insistera gui?re davantage. Car le clou de l’histoire n’est jamais la.

La revanche

C’est que Luce a rebondi. Et c’est precisement pourquoi elle nous a ecrit. Parce que non, la vie ne se termine pas a 60 ans. La preuve : grace a une therapie (en psychologie, mais aussi en sexologie), elle s’est reconstruite, a rebati son estime, a eu en confiance. Surtout : si elle sentait qu’elle etait passee a cote de quelque chose toute sa vie, cette dernii?re a choisi qu’elle voulait se rattraper desormais. Comment ? En vivant extri?mement, intensement, passionnement. « J’me disais : ce n’est nullement vrai que je vais mourir sans connaitre ca, le desir, etre desiree ! », declare-t-elle, avant de preciser : « Je ne voulais nullement d’amour, juste de la sexualite ! » Et a l’entendre se raconter, aucun doute : elle s’est ecoutee.

Et cette dernii?re a ecoute ses therapeutes. Car a travers ses seances, ils lui ont prescrit eventuelles choses : bosser sa propre feminite, s’ouvrir aux reseaux sociaux, ainsi, surtout s’inscrire sur des e-boutiques de rencontres. Luce a enregistre. Obtempere. Disons jamais a moitie.

Elle pouffe de rire de nouveau. Un an et des poussieres plus tard, ils ne la reconnaissent gui?re. « J’ai commande une grande confiance en moi, faire mes psys n’en reviennent gui?re. »

Comment ? Tout simple : « J’ai rencontre des hommes assez de suite, repond-elle, le regard bien a coup brillants, le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Et ca a toujours ete que sexuel ! » Elle se penche et confie bien bas : « Ma confiance au sein des hommes a ete brisee. Mais j’ai envie m’amuser ! Je suis a un age ou la peau change beaucoup, alors je veux en profiter ! »


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