Journaliste freelance : comment le devenir ?
Written by on July 24, 2023
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Le contrat de consultant indépendant en freelance
Le journaliste n’est pas toujours rattaché à une agence . Travaillant pour son propre compte, il peut intervenir pour plusieurs médias, magazines ou journaux. Comme le pigiste, le journaliste freelance par définition est :
Il existe néanmoins plusieurs différences entre le métier de journaliste salarié et de journaliste travaillant en tant qu’indépendant .
En France, la CCNTJ (Convention collective nationale de travail des journalistes) protège les journalistes indépendants en leur attribuant le statut de salarié. Il convient alors de savoir distinguer ceux qui disposent de ce statut particulier des non-salariés .
Bien qu’il se soit énormément développé au cours de ces dernières années, le statut de freelance ne bénéficie pas encore d’un encadrement juridique précis. Cet anglicisme désigne un travailleur indépendant qui, contrairement au salarié, ne possède aucun lien de subordination avec un client . Le travailleur freelance peut donc intervenir pour différentes sociétés .
Offrant plus de flexibilité et d’ autonomie , cette nouvelle forme de travail séduit beaucoup. Pour travailler comme freelance, il est nécessaire de remplir des conditions relatives notamment à l’âge et la nationalité . Les travailleurs freelances se retrouvent dans tous les métiers d’économie de marché à l’instar du commerce, de l’élevage, de l’artisanat, etc. Cependant, le marketing, le graphisme, la communication d’entreprise et les relations publiques sont les domaines les plus concernés. Ainsi, il n’est pas rare de trouver des journalistes évoluant en freelance.
Le journaliste freelance reçoit des commandes de la part des clients qui ne sont pas nécessairement des organes de presse . Il peut écrire pour un blog journaliste indépendant. Par ailleurs, il dispose d’un statut de travailleur non-salarié. En tant que tel, il cotise à la Sécurité sociale pour les indépendants. Son activité, quant à elle, est déclarée auprès de l’URSSAF.
Il est possible d’envisager plusieurs formes juridiques pour pouvoir s’établir comme journaliste freelance :
Le pigiste salarié est recruté par les médias pour lesquels il est amené à intervenir. Conformément à la CCNTJ, il est titulaire d’un contrat de travail (CDI) ainsi que d’une carte de presse. Octroyée par la CCIJP (Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels), cette dernière l’ identifie comme journaliste professionnel , Guida per guadagnare soldi davvero un statut régi par la loi Brachard de 1935.
La carte de presse permet au pigiste d’accéder aux endroits dans lesquels il doit se rendre (lieux d’information, salles de presse…). Par ailleurs, elle lui permet de bénéficier des droits à la protection sociale que lui ouvre le statut de journaliste professionnel .
En outre, elle lui donne la possibilité de prétendre aux droits à la formation professionnelle et d’accéder à une prime d’ancienneté dès 5 années de détention.
Pour obtenir une carte de presse , le pigiste doit avoir exercé depuis trois mois successifs et tirer l’essentiel de ses revenus de cette activité. Des pièces justificatives doivent être fournies. Il faut que le pigiste soit employé par une entreprise de presse ou une agence de presse ayant obtenu un agrément.
Malgré les nombreux avantages offerts par la carte de presse , le pigiste n’est pas obligé d’en détenir pour exercer. Par ailleurs, le pigiste sans carte de presse a droit à l’abattement fiscal sur l’impôt sur le revenu de 7 650 euros dont bénéficient les journalistes.
L’activité du journaliste freelance n’est pas tellement différente de celle d’un journaliste travaillant en agence. Ainsi, la recherche , le recueil et le traitement d’informations constituent ses principales missions. Occupant une grande partie de son temps de travail, la recherche et le recueil d’informations nécessitent de veiller sur l’actualité concernant une thématique définie et dans un secteur géographique précis. Le journaliste freelance doit alors se constituer un réseau de contacts.
La recherche d’informations doit être articulée avec les médias pour lesquels travaille le journaliste freelance. Les sujets trouvés sont proposés aux rédacteurs en chef avant chaque publication. Seuls ceux ayant suscité leur intérêt feront l’objet d’un reportage. Cette tâche peut amener le journaliste freelance à prendre des photos ou encore à créer des contenus vidéo ou audio .
Quant au traitement, il exige l’ aménagement de l’information pour la rendre publiable . La maîtrise de logiciels aidera énormément le journaliste freelance dans la rédaction. Dans certains cas, ce sont néanmoins les agences elles-mêmes qui s’en occupent.
Contrairement au journaliste salarié, celui qui travaille en freelance n’a pas vraiment d’horaires de travail. Ainsi, il détermine lui-même le temps à consacrer à son activité. Par ailleurs, le journaliste freelance doit travailler avec son propre matériel tandis que le journaliste salarié utilise celui que son agence met à sa disposition.
L’identification et l’intégration des différentes lignes éditoriales des médias sont l’une des principales difficultés rencontrées dans le métier de pigiste. Ses articles ne seront en effet recevables que s’ils répondent à ce que recherchent ses clients.
S’il doit avoir le sens critique développé, le journaliste freelance doit accepter de se conformer à la ligne éditoriale du média pour lequel il travaille . La capacité d’adaptation est alors essentielle pour se faire accepter par une rédaction.
De plus, le journaliste freelance doit avoir un réel sens de l’initiative . Devant constamment trouver de nouveaux sujets, il doit être organisé, rigoureux et autonome. Il est également nécessaire qu’il soit capable de procéder méthodiquement lorsqu’il parcourt un domaine, qu’il s’agisse de politique, d’économie, de littérature ou autre.
Le journaliste freelance doit par ailleurs être doté d’ aptitudes rédactionnelles . Sa maîtrise de la langue française, de ses tournures et de ses procédés de style est parfaite. Il doit également posséder une culture générale suffisamment riche pour être capable d’aborder de manière pertinente chaque sujet.
Enfin, le monde de la presse étant varié, le journaliste freelance doit être capable d’intervenir sur tous les supports (presse écrite, radio, télévision, web, etc.).
À l’instar des futurs journalistes, ceux qui souhaitent devenir pigistes peuvent suivre diverses formations. La plupart d’entre elles sont dispensées dans de grandes écoles. Il existe cependant quelques universités spécialisées comme l’EFAP (Paris). À noter que les étudiants devront veiller à opter pour un parcours proche du journalisme et non pour un simple cursus en communication.
S’ils souhaitent accéder aux formations des grandes écoles, ceux qui souhaitent devenir freelance , les futurs journalistes devront orienter leur choix vers celles qui sont reconnues par la CPNEJ (Commission paritaire nationale de l’emploi des journalistes). Il en existe 14. L’IEP (Paris) et l’ESJ (Lille) font partie des plus prestigieuses. Les étudiants peuvent y obtenir des licences comme des masters professionnels.
En plus des formations, ils peuvent passer les concours proposés par les écoles. Ceux-ci exigent une connaissance pointue de l’actualité et de l’imagination. La sélection est extrêmement rude. Toutefois, avec de la motivation, les candidats peuvent les réussir avec brio.
Il faut savoir qu’ avoir un diplôme n’est pas obligatoire pour être journaliste freelance ou pigiste. Il est par ailleurs possible, de créer une entreprise de batiment sans diplome . Bon nombre de freelance sont autodidactes. Le fait d’avoir suivi une formation constituera toutefois un atout non négligeable étant donné que ce secteur d’activité devient saturé.
Généralement, le journaliste freelance ou le pigiste s’inscrit sur des plateformes pour trouver des contrats (Upwork, Malt, Textbroker, etc.). Il faut donc s’y rendre pour en chercher. Par ailleurs, les sites Internet mettant en relation des clients avec un pigiste ne cessent de se multiplier.
Il est possible de choisir entre les plateformes gratuites, celles qui sécurisent le paiement, celles qui permettent de négocier les prix et celles qui présentent une multitude d’offres. Pour faire le bon choix, il est recommandé de bien prendre le temps d’analyser les différents paramètres.
Le salaire d’un journaliste freelance est situé entre 60 euros et 150 euros par article s’il s’agit d’un débutant. S’il travaille pour la presse écrite, il percevra un peu plus de 60 euros par feuillet (1 500 signes espaces compris). Les tarifs varient selon qu’il s’agit d’une presse quotidienne , d’une presse hebdomadaire ou encore d’une presse magazine .
Concernant les revenus mensuels d’un pigiste , ils peuvent varier considérablement puisqu’ils sont payés à la tâche . Les disparités sont d’autant plus marquées que la pige est rémunérée différemment en fonction du type de presse , conformément à l’ article 22 de la convention collective nationale des journalistes .
Les barèmes légaux minimums sont fixés par le patronat et les syndicats dans des accords. S’il n’y en a pas, un pigiste ne peut pas imposer un tarif à son employeur . Dans la presse quotidienne nationale , le feuillet est payé 66,98 euros. Dans la presse spécialisée, les tarifs sont les suivants :
Dans la presse magazine , voici les tarifs moyens :
Ci-dessous, la rémunération des pigistes travaillant pour Radio France :
Les pigistes travaillant pour les radios locales privées sont rémunérés comme suit :
Les agences de presse audiovisuelles proposent la tarification à l’acte suivante :
Voici les informations concernant le paiement à la journée :
La loi du 4 juillet 1974 ou loi Cressard stipule que : « Toute convention par laquelle une entreprise de presse s’assure, moyennant rémunération, le concours d’un journaliste professionnel, est présumée être un contrat de travail. Cette présomption subsiste quels que soient le mode et le montant de la rémunération ainsi que la qualification donnée à la convention par les parties. »
Ce texte signifie donc qu’un contrat est supposé lier le journaliste freelance ou pigiste à l’entreprise ou à l’agence de presse avec laquelle il collabore. Ci-après un modèle de contrat.
Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris.