Cinq fautes a ne plus faire Afin de parler votre francais academique
Written by ABC AUDIO on October 15, 2022
«Demander a ce que», «sinon», «tant bien meme». Les expressions paraissent courantes, mais est-il vraiment correct de les employer ? Le Figaro revient sur leur bon usage grace a l’Academie francaise.
Dire ou ne pas penser telle reste la question. A l’oral ou a l’ecrit, les regles tortueuses une langue francaise donnent souvent du fil a retordre. Quand est-il correct pourquoi pas de feminiser le participe passe du verbe «mettre»? Peut-on choisir l’expression «sinon» a le poste de «par ailleurs»? Qu’en est-il une formule «tant bien meme»?
Le precis de grammaire est rarement a portee de main dans le feu de l’action. Alors que Realiser? Le Figaro vous propose, grace a l’Academie francaise, 5 regles a retenir pour ameliorer votre francais au quotidien.
Demander a votre que
«Je requi?te a votre que les bambins soient calmes en mon absence», «ils demandaient a votre que les dossiers soient traites». L’expression est courante mais est-elle pour autant correcte? Ouvrons nos dictionnaires. Pour le CNRTL, la construction «demander + a ce que» releve du registre familier. De son cote, le Petit Robert clot le probleme: «demander a votre que» n’existe pas. Alors que Realiser?
Dans sa rubrique Dire/ ne point penser, l’Academie francaise coupe la poire en trois. Elle rappelle ainsi tous les avis des grammairiens -certains la considerant comme fautive d’autres comme «etrange» mais non incorrecte- avant de prendre parti: la formule reste «inutilement lourde» et reste donc a empi?cher. Il semble alors preferable de dire: «Je demande qu’on m’apporte le journal» plutot que: «Je demande a votre qu’on m’apporte le journal».
Elle semble s’i?tre mis au article
Notre participe passe ou la bete noire du dictionnaire francais. Manque un jour ne passe sans que sa conjugaison et ses accords nous causent des ennuis. Mes verbes «mettre» ou «prendre» n’echappent gui?re a la regle. Ainsi est-il courant d’entendre, a tort, prononcees les phrases: «Elles se paraissent mis au travail», «Elle semble s’i?tre retourne a son propre piege».
Or nous rappelle l’Academie, ces deux verbes «obeissent a toutes les regles d’accord des participes passes» et doivent via consequent au feminin prendre 1 «e». On doit donc penser: «Elles se seront mises au travail» et «Elle s’est prise a son propre piege».
Sinon au sens de Par ailleurs
A l’identique des «du coup», «bref», «voila» qui ponctuent a tout bout de champ (et souvent sans raison) des phrases, le mot «sinon» employe au sens de «par ailleurs» est a bannir. L’Academie nous rappelle que le terme ne peut s’employer que dans Divers sens bien precis. A savoir: «faute de quoi» et «si ce n’est» (Ex: «Je ne sais rien, sinon qu’il sera venu»).
Cela ne devra en aucune maniere remplacer les locutions «par ailleurs» ou «d’autre part». Ainsi est-il incorrect de dire «Et sinon, toi, ca va?» ou «Il marche bon nombre et, sinon, il nage regulierement».
A minima au sens d’au moins
Mes locutions latines ont le vent en poupe. Encore faut-il bien des comprendre Afin de pouvoir les se servir de au quotidien. L’expression «a minima» employee dans le sens «d’au moins», notamment, est 1 abus de langage nous precise l’Academie francaise.
«La locution a minima s’emploie au domaine du droit, et se retrouve au sein d’ l’expression appel a minima, qui signifie que le ministere public fait appel Afin de augmenter une peine qu’il juge en inadequation avec la faute commise.» Aussi ne faut-il pas penser «Il se doit de obtenir a minima 1 20/20» mais «Il pourrait obtenir au moins un 20/20».
Tant bien aussi
Mes deformations a l’oral sont frequentes. Aussi faut-il des fois prendre garde a votre que celui-ci nous parai®t correct a l’oreille mais bien faux a l’ecrit. J’ai locution «tant bien meme» en est votre ardent modi?le. La veritable formule etant «quand bien meme».
Aussi ne faut-il jamais dire comme le precise l’Academie: «Tant beaucoup meme il reussirait, nous ne saurions l’approuver» mais «Quand bien aussi y reussirait, nous ne saurions l’approuver».
Le neologisme «perfectionnable» reste un abus de langage. Il est donc preferable d’employer l’adjectif «perfectible» indiquent les sages. Un commentaire qui nous fut legue avec un certain Voltaire au XVIIIe siecle.